Louis Rogé, ça ne sonnait pas très funky dans l'univers des musiques électroniques ; le jeune DJ est programmé dans les clubs du monde entier sous le nom de jeune fille de son arrière grand-mère maternelle : Brodinski.
Brodinski, 21 ans, est un garçon qui respire la joie de vivre. Il arrive à vivre de sa passion pour la musique électronique. Quand il rentre de voyage, sa grand-mère lui prépare un bon steak son plus grand fan est son père qui collectionne dans son bureau les affiches des soirées... Mais si le DJ et producteur trouvait une lampe magique et qu'un génie en sortait, il trouverait un voeu à formuler : « Avoir une barbe qui pousse partout . » Comme son copain Yuksek, lui aussi natif de Reims, Brodinski (Louis Rogé de son vrai nom) a été très tôt biberonné aux sons électro. Depuis la sortie de son Bad Runner - un véritable carton - il y a un peu plus de deux ans, on ne parle plus que de lui. Toujours entre deux avions, il passe ses week-ends en Angleterre, au Japon ou au Portugal. On lui demande des autographes à l'aéroport de Tel-Aviv. Quand il pointe son nez au Wax On à Leeds, il y a 6 000 personnes les bras en l'air pour l'accueillir.
Forcément, il a mis un terme à ses études (de communication entamées à Tourcoing pour devenir attaché de presse) : « Je ratais les cours tous les vendredis après-midi pour aller jouer à Stockholm ou à Copenhague. » Il a en revanche conservé son appartement dans le Vieux-Lille.
Brodinski a une belle expression pour définir son métier : « Amuser les gens plus ils en veulent et plus je leur en donne. » Le public ne vient plus forcément pour l'écouter mais aussi pour le voir.
Le succès ne lui a cependant pas donné la grosse tête. « Brodi » sait que la tendance peut s'inverser. Philosophe, il dit : « À tout moment, je peux disparaître. Quand ça arrivera, je ferai autre chose. » Précoce dans le boulot, il a prévu de l'être aussi dans la construction de sa vie de famille : « Je veux être un père jeune. » • EM. C
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